Qu’est-ce que l’hyperacousie ?
L’hyperacousie résulterait d’un dérèglement du schéma auditif neuronal suite à une lésion de l’oreille interne. Elle apparaît parfois après une exposition à un niveau sonore élevé. Cette pathologie se caractérise par un seuil de tolérance au bruit anormalement bas. En effet, certains sons ou niveaux sonores, perçus par les autres comme forts ou désagréables, sont vécus comme pénibles voire douloureux. 40% des sujets atteints d’acouphènes souffriraient également d’hyperacousie.
Les personnes souffrant d’hyperacousie ne supportent plus des niveaux de bruit tout à fait ordinaires. On citera, par exemple, les aboiements, rires, sonneries du téléphone, robinets d’eau ou aspirateurs. Ces bruits quotidiens, pas particulièrement forts et en aucun cas douloureux pour tous ceux dont l’audition normale, représentent, par contre, une énorme gêne pour les hyperacousiques.
Il s’agit là d’une hypersensibilité au bruit qui peut être globale ou ne concerner que certaines fréquences. L’audition de chacun comporte des seuils de perception minima et maxima. Ainsi, les seuils maxima atteints, les bruits sont d’abord inconfortables, puis douloureux. Pour une audition « normale », le seuil d’inconfort se situe vers 90 dB. Le seuil de risque est à 105 dB et le seuil de douleur à 120 dB. En revanche, les patients souffrant d’hyperacousie peuvent ressentir une sensation de douleur dès 60 dB. Cette pathologie bouleverse le quotidien des personnes concernées. En effet, comment avoir une vie normale lorsque le moindre bruit nous fait souffrir ?
L’accompagnement dans ce type de pathologie joue un rôle primordial. Cette maladie est difficile à comprendre et à appréhender de l’extérieur. Néanmoins, il faut se montrer conciliant et compréhensif envers la personne qui en souffre pour l’aider à soigner son hyperacousie.